Un monde particulier, où vivent démons, humains et hybrides, jouant tantôt le rôle du maître, tantôt celui de l'esclave. Un monde ravagé par l'ambition et les guerres.

Divisé en divers contrés, royaumes et domaines, le pouvoir brille de tout son éclat sous le vent désertique d'Anatolie, une terre noyée sous l'ivresse des batailles. Chaque sultan gouverne comme le plus impitoyable des tyrans le domaine qui lui est propre et depuis des siècles, nul n'a su prendre l'avantage.

A force de ravager leurs landes désertiques, seul la ruine couronnerait  leurs périples. Aussi décidèrent-ils d'élire un être qui les dirigerait et saurait les mener vers cette richesse d'antan que leur avidité avait anéanti. Ce fut le début d'une ère nouvelle.

L'union revient, faisant d'Anatolie un califat tout puissant, dont rien ne sut ternir l'éclat ni la richesse. Un lieu où les guerres d'antan ne sont plus que des conflits passager. La populace n'eut plus à craindre la souffrance de la famine, ni l'amertume de la maladie et moins encore la honte de l'analphabétisme.

L'esclavage lui même s'est vue teindre de charmes, s'ornant de lois et de prestiges depuis que le palais met la main sur la quasi-totalité des esclaves dont les flots alimentent  le corps domestical alors que les plus belles fleurs garnissent son sulfureux harem.

Le harem, ce paradis secret, dont les portes voilées s'entrouvrent à toute la noblesse de ce monde. L'étonnement fut grand lorsque le calife interdit aux femmes l'entrée de sa ville, refusant leur médisante voix enduite du pire venin qu'il soit. Peuplant son sérail des plus bels hommes que l'on puisse imaginer, il fit de cet Éden enchanteur l'unique endroit au monde où l'on puisse voir deux hommes s'unir.

Tans de changement ne plurent guère aux puissant. Certains se mirent à jalouser cette réussite, la renommé de ce domaine et l'éclat de ce règne qui mit fin à de nombreuses traditions ancestrales. Dans l'ombre, complots et trahisons se trament. Jamais la soif d'ambition ne disparue du cœur de ses hommes, seulement elle se mua, échangeant l'épée contre la soie.